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Origines toniques
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Origines toniques
Cocktail inusité, savamment concocté
Spiritueux mélodique d’origines toniques
Militant bariolé, guerrier rafistolé
Romantique, rebelle, néo Machiavel
C’est du prêt-à-danser, du vivant cadencé
Élixir incendiaire, c’est bar ouvert!
De chansons subversives, braques et insoumises
De folies, de chimères révolutionnaires
On connait très peu son histoire, on ignore ses motivations
Mais on sait qu’il nourrit l’espoir d’une nouvelle révolution
On n’connait pas ses origines et encore moins ses alibis
C’est pas Staline, ni Ghandi
C’est un mauvais compagnon, Molotov!
Un satané polisson, Molotov!
Une sacrée réputation, Molotov!
La pire des fréquentations, Molotov!
Il fait des potions, des cocktails en chansons
Mélange les notions, se cherche une mission
Il ne dit jamais non pour brandir un fanion
Pour porter un blason, Molotov est son nom!
Nourri de manifestes, sa pensée se déleste
Il trame, manigance, il fait sa chance
Dans toutes les murailles, il sait trouver la faille
Arnaque et tactique, patraque et mystique
C’est un souverain du macadam connu pour ses coups d’états d’âme
Son univers est divergence, insoumission, résistance
Anarchiste conceptuel, mercenaire intellectuel
Un trouble-fête, un hérétique, un polémiste, un boulimique
Monsieur défie la providence et fustige l’adversité
Il déteste la complaisance et exècre la vacuité
Monsieur aimerait laisser sa trace, être quelqu’un parmi les hommes
Mais c’pas Mandela, ni Malcom
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Funiculaire
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Funiculaire
Soit t’en fais trop peu, soit t’en fais trop, t’en fais jamais qu’à ta tête
Tu vises au milieu, tu tires au dalot, encore perdu tes lunettes
Soit tu déballes tout, soit t’es silencieux, t’es de glace ou trop à l’aise
Malaisant surtout, un peu mystérieux, tu nous places entre deux chaises
Ça peut te prendre une heure pour choisir une couleur, une saveur, une fragrance
Pour un bruit, une odeur, tu peux changer d’humeur, t’es pas M. Constance
Pour tenter de t’organiser t’écris des mémos colorés
Que tu colles un peu n’importe où et qui se perdent, alors…
Tu finis par improviser, mais tu ne finis jamais rien du tout
Dans ta tête y’a des mouches, des fils se touchent, t’as l’âme funiculaire
Dans ta tête y’a des mouches, des fils se touchent, bordel moléculaire
Dans ta tête y’a des mouches, des fils se touchent, y’a pas de mise-à-terre
Dans ta tête y’a des mouches, des fils se touchent et font jaillir la lumière
Soit t’entends que dalle, soit tu prends tout ce qu’on dit au pied de la lettre
Tes pensées cavalent nulle part et partout, mais t’as du génie plein la tête
Tu passes du farniente à l’extase à la merci des circonstances
De la déferlante à la table rase : t’es vraiment quelqu’un d’intense!
Pis un jour t’es parti pour creuser un puit quelque part en Afrique
Tu t’es brisé le dos, t’as jamais trouvé d’eau, mais t’as eu un déclic :
Y’a sûrement quelque part des gens quelque part à qui ça l’affaire
Que tout près d’un milliard d’humains aient faim sur Terre
Sinon pourquoi? Sinon comment? Sinon, la révolution c’est quand?
T’es comme un coli piégé, comme une grenade dégoupillée
T’as l’feu au cul, mais c’est du feu sacré, t’es impossible à désamorcer
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3. |
Avec des si
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Avec des si
Oui, c’est vrai qu’on f’rait beaucoup moins d’erreurs si on n’prenait jamais de décisions
C’est vrai qu’on arriverait toujours à l’heure si on restait tranquille à la maison
C’est vrai qu’on profiterait davantage si y’avait pas toujours un irritant
C’est vrai qu’on s’rait mieux sur une plage, avec des si, le ciel est plus clément
C’est vrai avec des si on pourrait faire le tour de monde
En récoltant les fruits de nos folles idées vagabondes
C’est vrai avec des si l’or et la gloire abondent
On a la beauté, le génie, avec des si nos soucis fondent
Mais, avec des si, on n’fait jamais que spéculer
Et spéculer, c’est pas très bon pour nous
Les utopistes entêtés qui voudraient des réponses à tout
En vérité, nos scies servent surtout
À s’couper l’herbe sous les pieds, s’mettre des bâtons dans les roues
C’est vrai qu’on prend des risques inutiles si on étale ce qu’on a sur le cœur
C’est vrai qu’on peut marquer des points faciles si on affiche un semblant de bonheur
C’est vrai qu’on ne s’épuise pas vraiment si on s’en tient au strict minimum
Aussi vrai qu’on s’engueule bien moins souvent si on n’adresse la parole à personne
C’est vrai, avec des si on pourrait faire le tour de monde
En récoltant les fruits de nos folles idées vagabondes
C’est vrai, avec des si l’or et la gloire abondent
On a la beauté, le génie, avec des si nos soucis fondent
Mais avec des si on n’fait jamais que fabuler
Et fabuler, c’est pas très bon pour nous
Les nihilistes endettés, les libertaires un peu voyous
En vérité, nos scies servent surtout
À s’couper l’herbe sous les pieds, s’mettre des bâtons dans les roues
Avec des si la vie s’rait belle, on f’rait pousser des arcs-en-ciel
On s’taillerait not’place au soleil, on mettrait Paris en bouteille
On éradiquerait les famines en dévalisant la vermine
Qui vampirise notre planète, mène l’humanité à sa perte
On s’ra de joyeux trouble-fêtes, quitte à faire tomber quelques têtes
Nos scies couperont dans l’ignorance, dans la connerie, dans l’arrogance
Dans l’infamie, dans la bêtise et pour finir avec la cerise
Les poètes auront leur vengeance et ce sera tous les jours dimanche
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4. |
Cavale
04:21
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Cavale
Sauve-qui-peut ce qui danse, qui rêve, qui chante, qui nourrit l’espoir
Sauve-qui-peut la romance, la nouvelle épatante à laquelle on veut croire
Sauve-qui-peut ce qui reste des actions modestes posées sans attentes
Pour la beauté du geste ou pour larguer du lest et remonter la pente
J’veux pas mourir avant ma mort
J’veux pas qu’l’ennui me dévore
Avant qu’la folie m’rattrape, qu’la foudre me frappe
Au lieu d’m’étendre et tripler la dose
J’veux pas mourir avant ma mort
J’veux pas qu’l’ennui me dévore
Avant qu’la folie m’rattrape, qu’la foudre me frappe
J’veux savourer tout c’que la vie m’propose
Sauve-qui-peut la lumière, la science et les mystères saugrenus, inouïs
Sauve-qui-peut les éclairs de génie, les concerts de cerveaux réunis
Sauve-qui-peut les couleurs, les nuances et les heures passées au cou des anges
Sauve-qui-peut les odeurs sublimes, les saveurs, les bienfaits de l’étrange
Elle est belle la vie, mais elle est absurde et insignifiante
Et j’avoue qu’j’envie ceux qui la trouvent toujours inspirante
J’envie ceux qui arrivent à garder le sourire devant les nonsenses
Devant la dérive de l’humanité, j’envie ceux qui dansent
Ceux qui chantent encore et sauront toujours trouver la lumière
Et ceux qui font l’effort de laisser leurs angoisses au vestiaire
Chapeau ceux qui savent cultiver l’amour, célébrer la vie
Et qui, jusqu’à la fin, garderont l’appétit
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Monsieur Molotov Québec City, Québec
Chansons inclassables qu'on est heureux de vous partager pour ensoleiller votre été
2020!
La recette de Monsieur Molotov consiste à malaxer librement les genres en ignorant les tendances et en suivant son instinct.
Pour le reste, c'est à vous de découvrir et de partager si vous aimez ça!
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